Stockage à plat et en boudin Stockage à plat et en boudin

Le stockage à plat ou en boudin représente deux alternatives économiques face à une installation conventionnelle. Néanmoins, leur mise en oeuvre requiert toute l'attention.

Privilégier la surface au sol plutôt que la hauteur

Ainsi, le choix des éléments nécessaires au stockage à plat doit être réfléchi selon les contraintes de l'exploitation. La hauteur des cloisons sera déterminée en fonction de la hauteur disponible sous le bâtiment et de la surface à disposition.

Pour un même volume, mieux vaut privilégier la surface au sol plutôt que la hauteur. Avec un tas qui ne dépasse pas 2 à 2,50 mètres de hauteur, il sera possible de se passer d'un équipement de ventilation. Si une élévation de température se produit malgré tout, retourner le tas au chargeur s'avère suffisant.

Inertage

Les boudineuses permettent un stockage directement au champ ou dans la cour de l'exploitation. Ce dispositif qui consiste à stocker le grain en silo souple repose sur le principe de l'inertage. Une surveillance particulière doit être apportée à l'état du silo.

Il faut éviter autant que possible de stocker du grain trop humide et maintenir le silo hermétiquement clos. Une teneur en eau supérieure à 14 % altère la conservation des grains et favorise la fermentation. Il est également préférable de vider le boudin en une seule fois afin d'éviter toute reprise d'humidité.

Reprise du silo

Il existe différents moyens pour reprendre le silo. Le chargeur impose la présence d'une personne pour manipuler la chaussette en plastique. Il en va de même pour la vis ou la suceuse à grain, qui sont toutefois mieux adaptées.

Le moyen de reprise le plus sûr reste un engin de type Dessilogaine. Ce dispositif reprend le grain grâce à des vis de transfert et un élévateur à godets. L'enroulement de la chaussette plastique sur un axe entraîné par un moteur hydraulique permet l'avancement de la machine dans le silo.

Lutte contre la prédation

Pour ces deux types de stockage, la lutte contre la prédation s'avère primordiale afin d'éviter l'altération du grain et la dissémination de corps étrangers. Il convient donc de protéger le silo par la mise en place de pièges et de filets de protection.

Pour les silos souples, en cas de perforation, il est impératif de reboucher rapidement les trous en appliquant les rustines fournies avec le film plastique.

En stockage à plat, la lutte contre les contaminations se complique lorsque le bâtiment est employé à d'autres fonctions dant une partie de l'année. Dans ce cas, il faudra avoir recours à un nettoyage efficace, avec notamment l'application d'un désinfectant approprié.

Coût du stockage à plat et en boudins

Le coût du stockage à plat dépend en grande partie de l'existence ou non du bâtiment. Si ce dernier est déjà sur pieds, le coût se limite à la réfection de la dalle en béton et à la mise en place de cloisons.

Une dalle de béton de 15 cm d'épaisseur et d'une dureté de 350 kg/m² revient à 32 €/m². Le prix des cloisons dépend de la solution retenue et du nombre de cases à installer. En moyenne, l'ensemble dalle et cloisons coûte 8 €/t logée.

Il ne faut pas oublier de prendre en compte les frais de manutention et de ventilation. En prenant en considération le bâtiment, la manutention et la ventilation, on estime le coût d'une installation moyenne à 150 €/t logée.

Celui d'une boudineuse varie entre 20.000 et 50.000 € selon le modèle et les options. Une fois la machine amortie, il faudra acheter chaque année les chaussettes en plastique.

La facture s'élève alors à près de 650 € pour un silo de 200 tonnes. Sur l'ensemble du chantier, le coût oscille entre 6 €/t et 15 €/t pour un stockage respectivement de 6.000 et 200 t. 

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